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L E S   D I T S   D E   L A   M E N D I A N T E    

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Poème dramatique

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Texte sélectionné par Les Nouveaux horizons du texte (La Baignoire) et Texte en Cours 2022 ! Les Dits de la Mendiante ont été mis en lecture par Sylvère Santin, avec Elsa Agnès, Mathilde Jarry et Jean-Yann Verton au Hangar théâtre/ENSAD Montpellier le 22/11/2022 

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– Ce jour-là il y a une tempête.

Il y a déferlement,

il y a orage,

c’est une journée d’accidents.

=> Mise en ondes dans Des bouches tes oreilles : ICI

=> Entretien avec Lionel Navarro à Texte en cours : ICI

La dernière-née d'une famille du Croisic est de retour sur la Côte sauvage, dans la maison familiale. Elle s'y remémore l'homme-de-peu-de-mots, son amour perdu. L'expérience qu'elle fait alors du manque et du deuil amoureux réveille la mémoire d'une aïeule toute-puissante, nichée dans les murs de la vieille demeure. Entrelaçant souvenirs et oracles, celle-ci s’adresse à sa descendante et lui livre un tableau apocalyptique des disparus de la famille.

« Une phrase d’un vague qui est violence fait autorité et c’est une mission, un faux pas et certes également une prison. »

 

Gertrude Stein, Tendres boutons

(trad. Jacques Demarcq, éditions Nous)

Les Dits de la Mendiante sont une exploration des discours familiaux en tant qu’ils constituent un héritage déterminant, et, donc, sur un mode poétique, une matière prophétique. Ils sont ici personnifiés par une ancêtre, dont la parole est autant une mise en garde qu’une injonction au malheur. 

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La pièce rassemble des discours entendus sur la folie et réinterprète des non-dits perçus intuitivement dans l’enfance. Les rapports hommes-femmes y sont disséqués sur le mode d’une absence prégnante (absence pour l’autre, absence au monde) autour de laquelle la Mendiante tente de construire un récit fondateur.

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L’écriture, à la lisière entre théâtre et poésie, fusionne le souffle épique d’un récit des origines et le ressassement obsessionnel de la maladie mentale. L’un et l’autre se corrompent mutuellement pour créer la langue d’un fantasme, et chaque témoignage y est une prise de pouvoir en même temps que la délivrance d’une douleur.

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